Dernières actualités avec #transport aérien


La Presse
3 days ago
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Nouvelle piste pour ceux qui trouvent les billets d'avion trop chers
« En ce moment, Montréal est pris en otage parce que l'aéroport international Montréal-Trudeau déborde », écrit notre éditorialiste. Québec Air, Transworld, Northern, Eastern, Western et Pan American… N'essayez pas de réserver un vol sur l'une des compagnies aériennes que Robert Charlebois énumérait en 1968 dans sa mythique chanson Lindberg. Elles ont été achetées, fusionnées ou carrément fermées. On pourrait reprendre le même refrain avec tous les transporteurs qui sont disparus du ciel canadien depuis les années 1980 : Canadien international, Royal Aviation, Canada 3000, JetsGo, CanJet, Swoop, Jetlines et Lynx Air… Oh non, il n'est pas facile de se tailler une place durable dans l'industrie canadienne du transport aérien. Le marché intérieur reste dominé par Air Canada et WestJet, malgré l'expansion de Porter et de Flair. Les voyageurs font les frais du manque de concurrence. Depuis 10 ans, les tarifs ont augmenté de 38 %, davantage que l'inflation générale (29 %), selon Statistique Canada. Heureusement, il existe une piste prometteuse pour offrir plus de choix et de meilleurs prix aux voyageurs du Grand Montréal. L'idée est d'offrir à la métropole un autre aéroport international, comme on en trouve à Toronto (Billy Bishop, Aéroport international John C. Munro d'Hamilton) et à Vancouver (Aéroport international d'Abbotsford). Rassurez-vous, il n'est pas question de rouvrir Mirabel ! Il s'agit plutôt de donner de l'élan à l'Aéroport métropolitain de Montréal (MET), l'ancien aéroport de Saint-Hubert. En ce moment, Montréal est pris en otage parce que l'aéroport international Montréal-Trudeau déborde. Le manque de portes d'embarquement aux heures de pointe limite l'implantation de nouveaux acteurs. Cela est dommage, car le Bureau de la concurrence constate que l'arrivée d'un nouveau transporteur fait baisser les tarifs de 9 %1. Par ailleurs, la congestion routière aux abords de l'aéroport décourage les voyageurs. On a même vu des passagers coincés dans un embouteillage se précipiter hors du taxi avec leurs bagages pour courir attraper leur vol. Avec l'augmentation prévue de nombre de voyageurs, la situation deviendra de plus en plus compliquée. D'ici 20 ans, Montréal-Trudeau risque de frapper un mur, démontre le professeur de HEC Montréal Jacques Roy dans son livre La saga des aéroports de Mirabel et Dorval2. En fait, les deux pistes de YUL pourraient atteindre, dès 2043, leur capacité maximale de 310 000 mouvements par année (décollages et atterrissages). Et d'ici là, il faudra faire des investissements majeurs pour que l'aérogare puisse accueillir 40 millions de passagers, presque le double de sa capacité actuelle (22,4 millions en 2024). 22,4 millions Nombre de passagers qui ont transité par Montréal-Trudeau en 2024. Il s'agit d'une hausse de 10 % par rapport au record de 2019. Durant la décennie qui a précédé la pandémie, le nombre de voyageurs était passé de 12,2 millions en 2009 à 20,3 millions en 2019. Source : Aéroports de Montréal À court terme, Aéroports de Montréal (ADM) prévoit dépenser 4 milliards de dollars pour désengorger ses installations et augmenter sa capacité de 4 millions de passagers d'ici quatre ans. Ultimement, ce sont les passagers qui paieront la facture. Or, la facture est beaucoup moins élevée du côté de l'Aéroport métropolitain qui est en train de construire un terminal qui desservira éventuellement 4 millions de nouveaux passagers. Montant de l'investissement : 200 millions (500 millions en incluant la construction d'un hôtel et d'un centre de dégivrage ainsi que des travaux sur les pistes et les voies de circulation). Porter Airlines a l'intention d'offrir des vols intérieurs au MET. D'autres transporteurs pourraient s'ajouter. Mais l'Aéroport métropolitain pourrait servir de soupape à Montréal-Trudeau en offrant aussi des vols internationaux. Les gens de la Rive-Sud ne seraient plus forcés de traverser le pont pour s'envoler vers les États-Unis ou les destinations soleil. Pour cela, il faudrait mettre à la corbeille la clause d'exclusivité qui accorde à Aéroports de Montréal le monopole sur les vols internationaux jusqu'à la fin de son bail avec le gouvernement fédéral, en 2072. ADM est contre. L'organisme qui gère Montréal-Trudeau estime notamment qu'un deuxième aéroport dédoublera les coûts d'exploitation. Mais avec un peu de concertation, il y aurait moyen d'optimiser les infrastructures. Le MET pourrait viser les vols nolisés, ce qui permettrait à Dorval de se concentrer sur les destinations plus payantes, sur Doha plutôt que sur Punta Cana, par exemple. C'est ce qui se passe à Londres où quatre aéroports secondaires (Gatwick, Stanstead, Luton et Londres City) permettent au grand aéroport de Heathrow, complètement saturé, de se concentrer sur les vols internationaux avec correspondance. Un deuxième aéroport international dans la région de Montréal serait une formule gagnante pour les voyageurs. Ils paieraient moins cher leur billet d'avion, car l'Aéroport métropolitain prévoit offrir des tarifs globaux de 25 % à 50 % inférieurs à ceux de Montréal-Trudeau. Et les frais aéroportuaires représentent environ 20 % du prix du billet, encore plus pour les transporteurs à bas coûts. De 15 à 45 $ C'est le montant des frais aéroportuaires, par passager, au Canada. Aux États-Unis, ces frais sont de seulement 6,14 $, en moyenne. Source : Conseil national des lignes aériennes du Canada De plus, un nouvel aéroport pourrait favoriser l'arrivée de transporteurs à bas coût qui ont du mal à percer notre marché, à cause des frais aéroportuaires jusqu'à sept fois plus élevés qu'aux États-Unis. Selon un sondage Léger, les trois quarts des résidants (77 %) de la Rive-Sud élargie voient d'un bon œil le MET, pour les retombées économiques et la facilité d'accès à un aéroport. Certains résidants redoutent le bruit. Mais les avions qui s'élèvent rapidement dans le ciel les dérangeront sûrement moins que les écoles de pilotage qui décollent et atterrissent à répétition, en restant à faible altitude. Soyons réalistes. Même avec des investissements, Montréal-Trudeau ne pourra pas répondre éternellement aux besoins croissants de Montréal qui est un important pôle touristique, universitaire et d'affaires. Alors, retirons les obstacles qui empêchent les aéroports secondaires de prendre leur envol, comme le recommande le Bureau de la concurrence. C'est la piste à suivre. 1. Lisez l'Étude de marché sur l'industrie du transport aérien au Canada Jacques Roy. La saga des aéroports de Mirabel et Dorval : des leçons à tirer maintenant et pour l'avenir. JFD Éditions, 2023, 149 pages.


Le Figaro
5 days ago
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Le ministre des Transports «pas favorable à ce qu'on taxe de nouveau l'avion»
Philippe Tabarot estime que de nouvelles taxes sur l'aérien «ralentiraient l'activité économique de notre pays». Dans le cadre du budget 2026, le gouvernement plancherait pourtant sur des mesures qui pourraient faire grimper le prix des billets. Le gouvernement doit trouver 40 milliards d'euros d'économies pour son budget 2026 afin de redresser les comptes de la France. Mais pas à n'importe quel prix pour le ministre des Transports. «Je ne suis pas favorable à ce qu'on taxe de nouveau l'avion car [le secteur] a été taxé de manière significative ces dernières années», lancé Philippe Tabarot, ce vendredi matin, sur Franceinfo, alors que de nouvelles taxes sur le transport aérien sont à l'étude du côté de Bercy, notamment une taxe sur le kérosène et un doublement de la TVA sur les vols intérieurs, de 10 à 20%. Pour Philippe Tabarot, ces mesures entraîneraient «un risque de décrochage» des compagnies aériennes, «qui commencent déjà à quitter notre pays». S'il évoque «des chiffres stables d'une année à l'autre», le ministre des Transports pointe que «dans les autres pays du sud de l'Europe, comme l'Italie ou l'Espagne, ils parviennent à augmenter» la venue de compagnies aériennes de 5 à 6%. «La taxe de solidarité sur les billets d'avion de l'an dernier a probablement un peu ralenti l'aérien», estime-t-il. Publicité «Être vraiment vigilant» sur la compétitivité de la France L'alourdissement de cette taxe a figuré dans le budget 2025. Elle a été augmentée à 7,40 euros pour un billet en classe économique pour un vol vers une destination française ou européenne, à 15 euros pour un vol vers une destination intermédiaire ou encore 40 euros pour un vol vers une destination lointaine. En mars dernier, Philippe Tabarot s'était dit à titre personnel «réservé» à l'idée d'inscrire cette hausse dans la durée, jugeant que l'«on ne doit pas taxer certains secteurs qui rayonnent au niveau mondial», allusion à la construction aéronautique dont Airbus est l'un des deux leaders. L'ancien sénateur LR met en garde le gouvernement sur le fait «d'être vraiment vigilant» sur la compétitivité de la France. «Ces taxes supplémentaires vont être contre-productives et vont ralentir l'activité économique de notre pays», juge Philippe Tabarot, martelant son «souhait qu'il y ait une pause» dans la taxation du secteur aérien. «Je souhaite par ailleurs que quand il y a une taxe qui est appliquée au secteur des Transports, qu'elle revienne aux Transports car aujourd'hui, le fléchage ne se fait pas automatiquement», avance le ministre.


Le Parisien
7 days ago
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- Le Parisien
Retards d'avion : bientôt moins d'indemnisations pour les passagers ?
Les compensations financières auxquelles ont droit les passagers du transport aérien en cas de retard sont-elles aujourd'hui beaucoup trop généreuses ? C'est en tout cas ce que pense une solide majorité d'États membres de l'UE. Contre l'avis de l'Allemagne et de l'Espagne, mais avec notamment le soutien de la France, les Vingt-Sept ont voté début juin en faveur d'une importante restriction, tant des montants de ces dédommagements que des conditions d'éligibilité. La situation actuelle dans l'UE est la suivante : les clients des compagnies peuvent obtenir au moins 250 euros à partir d'un délai de plus de trois heures, et jusqu'à 600 euros à mesure que la durée du retard augmente.

Le Soir
04-07-2025
- Business
- Le Soir
Du nouveau pour les bagages à main dans les avions
Les membres d'Airlines for Europe vont appliquer la taille garantie pour les bagages en cabine (« effets personnels »), indique la compagnie dans un communiqué ce mercredi. Les passagers auront désormais la certitude de pouvoir garder un bagage de 40 x 30 x 15 cm avec eux, sans coûts supplémentaires. « Les membres de l'A4E s'aligneront ainsi sur la décision prise par les Etats membres le mois dernier et apporteront plus de clarté aux passagers dans toute l'Europe », a déclaré Ourania Georgoutsakou, directrice générale de l'A4E. Les Etats membres de l'UE s'étaient accordés le 5 juin dernier sur cette mesure.


Le Figaro
04-07-2025
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- Le Figaro
Air France KLM va devenir l'actionnaire majoritaire de SAS
Réservé aux abonnés Le transporteur aérien franco-néerlandais qui détenait 19,9% de la compagnie d'Europe du Nord va monter à 60,5% de son capital. Une opération qui va permettre à Air France KLM de peser plus lourd et de gagner des points face à ses rivaux Lufthansa et IAG (British Airways, Iberia...). Air France KLM va grossir. À l'été 2024, le transporteur aérien franco-néerlandais était entré au capital de la compagnie scandinave SAS à hauteur de 19,9%. Un investissement de 144,5 millions de dollars (123 millions d'euros). Vendredi matin, il a annoncé qu'il mettrait tout en œuvre pour devenir l'actionnaire majoritaire de cette société. « Air France-KLM prévoit de porter sa participation au capital de SAS (...) à 60,5 %, en acquérant l'intégralité des parts détenues par Castlelake et Lind Invest », souligne dans un communiqué l'entreprise qui a son siège à Paris. Cette opération n'est pas tout à fait une surprise : cette option figurait dans le contrat signé l'an dernier. Et Air France KLM pouvait l'activer si bon lui semblait. « Nous faisons cette opération car SAS a réussi son redressement et affiche d'excellentes performances, explique au Figaro le directeur général du groupe, Ben Smith. Par exemple, elle a la meilleure ponctualité au monde. Son intégration est en ligne avec…